mardi 24 juillet 2012

Le dernier restaurant avant la fin du monde - Adams Douglas

Le Guide Galactique Tome 2

Présentation de l'éditeur :

La cuisine anglaise est exécrable. Moins abominable, cependant, que la poésie des Vogons, un peuple fier, ombrageux, et éminemment irritable. D'ailleurs, les Vogons ont fait sauter la planète Terre, soi-disant par erreur. Pas de panique ! Grâce au fabuleux Guide du voyageur galactique, le pauvre Arthur Dent, ex-citoyen britannique désormais apatride et passablement désemparé devant tant d'inconvenance, pourra affronter sans crainte les improbables méandres d'un univers en folie. Rien ne l'empêchera, pas même un ascenseur dépressif, d'arriver à temps pour déguster le Plat du jour au Dernier Restaurant avant la Fin du Monde.

Mon avis : 
 
Nous retrouvons les personnages du "guide du routard galactique" à la recherche de l'homme qui dirige l'univers. Leur errance les emmènent à travers l'espace-temps, ce qui donne l'occasion à Adam Douglas de nous imaginer quelques hypothèses croustillantes pour répondre à quelques questions fondamentales. Mais  y aura-t-il LA réponse à LA question ? Dois-je le révéler ?
En fait, cela n'a pas d'importance, c'est vraiment l'imagination débordante de l'auteur qui est réjouissante. Ceci dit, je ne vous donnerai pas la réponse lisez le !
Plus j'avance dans cette série, plus je suis curieux de voir ce que donne le film qui en a été tiré … peut être après avoir terminé la série !


Quelques extraits :

lorsque les rédacteurs du Guide avaient été poursuivis par les familles de ceux qui étaient morts pour avoir pris à la lettre l’article sur la planète Tron (dont le libellé était : « Le Hanneton glouton de Tron fait le régal des touristes de passage » quand il fallait lire : « Le Hanneton glouton de Tron fait son régal des touristes de passage »), ils avaient argué que la première version de cette phrase leur paraissait esthétiquement plus plaisante, et cité donc en conséquence un poète qualifié pour qu’il vienne témoigner sous serment que la beauté était la vérité et la vérité la beauté, espérant par là même prouver qu’en l’espèce, le véritable coupable était la Vie elle-même, pour avoir failli à se montrer à la fois belle et vraie. Les juges soutinrent ce point de vue et, dans un poignant discours, accusèrent la Vie elle-même d’outrage à la Cour.

— Je venais tout juste de me matérialiser à la terrasse d’un de vos cafés à la suite d’une dispute avec le spectre de mon arrière-grand-père. À peine étais-je arrivé que mon ancien moi (celui-là même qui m’avait opéré le cerveau) jaillit sous mon crâne en disant : « Va voir Zarniwoop. »

Fort naturellement, bien des ascenseurs, devenus imbus de leur intelligence et de leur prescience, en venaient à ressentir quelque trouble frustration à passer stupidement leur temps à monter et descendre, monter et descendre et d’aucuns, après avoir caressé le fugace désir de glisser latéralement, en manière de révolte existentielle, exigeaient d’être partie prenante dans le processus de décision et finissaient par aller occuper les sous-sols. Pour y bouder.

Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde représente l’un des plus extraordinaires défis de toute l’histoire de la restauration. Il a été bâti sur les débris épars de… ou plutôt : il sera bâti sur les débris… enfin, c’est-à-dire qu’à cette époque, il aura été bâti… disons plutôt qu’il a été effectivement bâti.

Devenir son propre père ou mère ne soulève normalement pas de difficultés que ne puisse surmonter une famille équilibrée et large d’esprit. Changer le cours de l’histoire n’engendre pas non plus de problèmes particuliers : le cours de l’histoire demeure immuable parce qu’il se remet en place de lui-même comme un puzzle. Tous les changements importants se sont produits préalablement aux événements qu’ils sont censés changer et tout finit donc par s’arranger au bout du compte.

Les inconvénients engendrés par l’extraction de quantités de pâte collante et noire du sous-sol où elle reposait tranquillement sans gêner personne, aux seules fins de la convertir en goudron pour recouvrir le terrain, le convertir en fumée pour emplir l’air et finalement déverser le reste dans l’océan, semblaient de loin dépasser l’avantage de pouvoir se rendre plus rapidement d’un point à un autre, surtout lorsque (conséquence prévisible de cet état de choses) votre point d’arrivée était devenu fort semblable à celui de départ, c’est-à-dire : recouvert de goudron, rempli de fumée, et cruellement dépourvu de poisson. Et les faisceaux de transfert de matière, dans tout ça ? Avec un moyen de transport exigeant de vous démonter atome par atome pour les propulser à travers le sub-éther avant de les recoller ensemble alors qu’ils viennent tout juste d’avoir leur premier avant-goût de la liberté depuis des lustres, on ne pouvait que s’attendre au pire.

En résumé, il est un fait patent, que ceux-là mêmes qui ont le plus envie de gouverner les gens sont, ipso facto, les moins aptes à le faire. Pour résumer le résumé : quiconque est capable de parvenir à se faire élire président ne devrait à aucun prix être laissé libre d’exercer cette fonction. Pour résumer le résumé du résumé : les gens sont un vrai souci.

Cherchant une fois encore à refermer la mâchoire, le cerveau perdit les commandes de la main gauche qui se mit dès lors à divaguer sans but. L’espace d’une seconde, le cerveau essaya de rattraper la main gauche sans pour autant abandonner la bouche tout en essayant simultanément de réfléchir à ce qui était enseveli dans la glace – raison sans doute pour laquelle les jambes se dérobèrent sous Arthur qui s’effondra donc paisiblement sur le sol.


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