dimanche 17 juin 2012

La vie d'une autre - Frédérique Deghelt

Description de l'éditeur :
  
Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, coup de foudre pour le beau Pablo, nuit d’amour et le lendemain... Elle se réveille à ses côtés, douze ans plus tard, mariée, mère de trois enfants, sans un seul souvenir de ces années écoulées. Comment faire pour donner le change à son entourage ? Et comment retrouver sa propre vie ? C’est avec une énergie virevoltante et un optimisme rafraîchissant que Frédérique Deghelt a écrit ce roman sur l’amour et le temps qui passe, sur les rêves des jeunes filles confrontés au quotidien et à la force des choix qui déterminent l’existence.

Mon avis :


Un roman sur la recherche de la mémoire.
Marie se réveille un matin avec douze années de sa vie disparues de sa mémoire. Elle se met à la recherche d'elle-même. Qu'a-t-elle vécu pendant toutes ces années ?  Une recherche qui très vite va amener des questions sur l'amour et la vie de couple, comment  évoluent ils ensemble ?  quel terrible secret peut être caché par cette amnésie. Et ce possible drame, comment a-t-il pu survenir ?
Bien sur, cette idée de l'amnésie aussi soudaine que sélective peut sembler assez peu plausible, mais c'est justement la situation qui va permettre à l'auteur de mener la réflexion aussi loin qu'elle le fait à travers le personnage de Marie, l'amnésie de celle-ci est un moyen de décrypter comment peut évoluer un couple , l'usure est elle évitable, à quel prix, et l'Amour, qu'est ce que c'est ?  peut il durer  ?
Une véritable enquête à la recherche de l'autre, celle que Marie était avant cette perte et qui amène le lecteur à s'interroger sur un sujet  tellement important pour chacun d'entre nous.
Un très beau roman, un bon suspense, une chute inattendue,  et finalement une belle histoire d'Amour qui finit bien, et ça, j'apprécie !

Quelques citations :


J’ai fait avec elle une petite révision par téléphone de tout ce qui peut se produire médicalement dans la vie quotidienne d’une mère. La liste en est tout à fait affolante. Avoir trois enfants d’âges différents en une seule fois est ce qui pouvait m’arriver de pire pour réussir un apprentissage rapide de mon nouveau rôle.

Jouer, c’est remonter le courant de la peur, aller à la recherche de la partie de soi qu’on ne connaît pas. J’ai vraiment du mal à imaginer que ce n’est pas un message personnel

Ça me paraît tellement invraisemblable que je finis par me demander si je n’ai pas tout simplement joué. Car je m’emporte, je m’obstine à vouloir trouver une explication à cette scène de jalousie. Mais avant, à quel moment de ma vie suis-je devenue jalouse ? Est-ce une vue de mon esprit qui cherche absolument des raisons, une folie peut-être, une de plus, de me dire que la scène est vraie ?

J'avertissais mes amants : J’ai besoin de liberté. Je ne comble jamais les vides, j’accumule le bonheur. L’autre n’a rien que vous n’avez pas. Il est juste autre, et en cela, il est irremplaçable. En face, c’était l’incrédulité !

Je ressens… L’odeur des pins, les senteurs du Sud, et le goût même. Je peux le sentir au bout de la langue, cette maison a un goût. J’y perçois de la nostalgie, des ondes de bonheur, du bien-être. Je ressens ici quelque chose d’immense et de très étrange, comme un morceau d’enfance.

Mais qu’est-ce que je cherche ? Rien de difficile ou de spécial : passer la soirée à écouter de la musique, à partager vraiment le phrasé d’un violon, l’envolée d’une harpe, ou vibrer au son d’une contrebasse. Et puis le reste : la simplicité d’une lecture, une phrase dite les yeux dans les yeux, un silence même…

“Les gens qui ne pleurent jamais sont pleins de larmes. Mais les gens qui ne rient jamais ne sont pas pleins de rires, ça se saurait !”

1 commentaire:

  1. J'ai lu également ce livre que j'ai trouvé superbe et qui m'a fait beaucoup réfléchir sur le sens de la vie, de l'amour et du temps.

    J'ai trouvé la 5ème citation superbe. Les maisons ou les coins de villes ou de campagnes sont pleins de souvenirs qui nous font nous sentir bien ou mal si nous acceptons leur présence.

    Merci Alain d'avoir extrait ces quelques mots pour nous faire rêver à la cabanne du Sud! :).

    Sylvie

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