mercredi 9 mai 2012

Le roman du piano : du XIXe au XXe siècle. Dieter Hildebrandt

Présentation de l'éditeur :
Voici l'histoire du pianoforte, de cette "boite-à-touches-pour-jouer-fort-et-doucement", comme l'appelait Beethoven. En mélomane passionné et érudit, Dieter Hildebrandt érige le piano en héros de roman et relate son évolution au cours des deux derniers siècles.
"Totem de la culture bourgeoise", le piano à queue traverse le XIXe siècle avec jubilation : en compagnie des époux Schumann, de Brahms, Liszt, Chopin et tant d'autres, nous découvrons sa gloire, ses histoires de coeur et ses secrets de famille - tant en Europe qu'en Amérique.
A la fin du XIXe siècle, on le croyait mort. Pourtant, au fil du XXe siècle, de grands interprètes contemporains comme Rubinstein, Glenn Gould ou Horowitz ont majestueusement perpétué son culte. Côté création, le piano s'est montré bien vivant et a conquis de nouveaux genres tels que la musique de film, l'improvisation, le ragtime ou encore le jazz. A présent, le "monstre étrange, poli et vernis" n'a plus le premier rôle, mais beaucoup de nouvelles tâches à accomplir.
Ce livre amusant, qui foisonne de connaissances et déborde de passion pour son sujet, a déjà enchanté la grande famille des mélomanes à travers l'Europe et les États-Unis.

Mon avis :
Une histoire du piano, très documentée et passionnée. On pénètre dans l'intimité de ce bel instrument. Un livre pour les pianistes qui apprendront une foule de choses sur leur instrument, pour les mélomanes qui trouveront milles occasions de documenter leurs écoutes, pour les amoureux d'histoire, qui trouveront un autre angle de vue pour leur passion, et pour tous les autres qui aiment les belles histoires. 

 Citation :
C'était inévitable : le piano finit par en avoir marre de l'homme. A la fin des fins, il se dégoûte des ces pianistes qui, jour et nuit, portent la main sur lui. il veut enfin échapper à la torture que lui infligent pianoteurs et tapoteurs, saboteurs et chipoteurs, grands sentimentaux et hommes de bonne volonté. Il en assez des jeunes filles de bonne famille comme des stakhanovistes dévorés d'ambition, assez de ces mines revêches ou extasiées, il ne veut plus voir ni poitrines opulentes ni moustaches cirées, ni plastrons empesés ni tabliers de cuisine. Les ongles rongés lui répugnent autant que les longues griffes vernies, les chaussures sales sur ses pédales autant que les chopes de bière posées sur son couvercle.

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